Département Ecologie et évolution des poissons

Anna Feller reçoit le Prix de la Faculté 2021 de l'Université de Berne pour la meilleure thèse de doctorat

18 mars 2022 | Yannik Roth

Anna Feller a remporté le prix de la faculté 2021 de l'Université de Berne en biologie pour sa thèse "On the genetic architecture of an adaptive radiation". Les prix de faculté sont décernés une fois par an pour chaque domaine d'études. Nous le félicitons chaleureusement !

Anna Feller, qui travaille depuis peu comme post-doctorante à l'Université de Harvard aux Etats-Unis, faisait auparavant de la recherche à l'Eawag dans le département Ecologie et évolution des poissons. Dans sa thèse, elle s'est intéressée aux cichlidés du lac Victoria d'Afrique de l'Est. Après s'être asséché jusqu'à il y a environ 15 000 ans, le lac s'est à nouveau rempli d'eau et a été colonisé par des cichlidés et d'autres poissons. A partir des premiers cichlidés qui ont colonisé le lac, environ 500 nouvelles espèces de cichlidés se sont développées en relativement peu de temps. Ces espèces se distinguent par différentes caractéristiques : de la forme et de la couleur à la source de nourriture et au comportement. Dans sa thèse, Anna s'est penchée sur la question de savoir comment il est possible qu'autant de nouvelles espèces aient pu apparaître en si peu de temps et dans un espace géographique relativement limité. Elle s'est particulièrement concentrée sur l'aspect génétique de différentes caractéristiques. Elle a cherché à savoir si une caractéristique donnée était codée par un seul ou par plusieurs gènes. Ou s'il existe des incompatibilités génétiques entre les espèces, qui empêchent les différentes espèces de cichlidés de se reproduire entre elles.

Anna a reçu le prix dans le cadre de la cérémonie de remise des doctorats et considère ses découvertes comme une base pour de futures recherches : "Je pense que mon travail est un bon exemple de recherche fondamentale solide, qui fournit quelques pièces importantes du puzzle qui, dans leur ensemble, nous aident à toujours mieux comprendre les grandes questions biologiques - comme par exemple la question de l'apparition de nouvelles espèces". Elle s'est penchée sur ce sujet pendant quatre ans. Elle déclare : "Cette distinction a été un beau feed-back pour montrer que l'effort fourni ces dernières années en valait la peine et aussi pour montrer que ma recherche trouve un écho - c'est motivant !

Anna va maintenant occuper pendant deux ans son poste de post-doctorante auprès de Robin Hopkins à l'université de Harvard aux États-Unis. Cela a été rendu possible grâce à une bourse de mobilité du Fonds national suisse (FNS). Elle souhaite ensuite retourner en Suisse, où elle continuera à travailler dans la recherche académique.